Nous avons le plaisir de vous invité à notre exposition
ROLAND CHANCO
que se dérouleras
du 13 juin au 29 juin 2025
10h-18h
Biographie de l'artiste
ROLAND CHANCO
est né le 5 février 1914 à REIGNAC (Indre et Loire), de son vrai nom Rolland CHANCONNIER.
A l’âge de 14 ans, il révèle ses premiers dons de coloriste. Il exposera à LOCHES, dans sa région natale de Touraine.
Il séduit le jury et obtient le premier prix. « Oranges, prunes, pichet » -Huile - n°17 – 73 x 92 cm 166 167
Il s’oriente vers la sculpture à l’âge de 16 ans. Il monte à Paris et s’inscrit à l’atelier MARCEL GIMOND. Mais son âme novatrice reste attirée par les couleurs. Et quelques mois plus tard, il s’installe rue Saint Fiacre et plante son chevalet sur la butte de MONMARTRE, il y rencontre tous les artistes de l’époque : Utrillo dont il partage l’atelier, Gen PAUL, HEUZE, Suzanne VALANDON et PICASSO qu’il retrouvera plus tard sur la côte d’Azur. Les deux peintres ont en commun l’assurance et la rapidité. De ces années, CHANCO se souvient : - « J’étais un gosse et je les considérais comme mes maîtres. On buvait un café ou un coup de rouge mais c’était des gens très simples. »
Jusqu’en 1940, CHANCO réalise de nombreux paysages, d’une facture très singulière, période dite : « montmartroise ». Il reste très attaché à sa Touraine et peint LOCHES, BEAULIEU LES LOCHES et les troglodytes lochois.
Son style évolue et se libère pour devenir plus audacieux. En 1942, très certainement influencé par la guerre, ses peintures changent et nous interpellent. Il délaisse les paysages pour peindre des personnages fascinants, encerclés de noir. Son imaginaire est fertile, fantasmagorique. C’est sa « période noire ». Elle est une étape importante dans son œuvre. Elle a bousculé les codes plastiques. Elle est le point de départ d’un travail en solitaire, d’où va jaillir une palette aux couleurs intenses : vermillon, jaune, bleu et vert. 168 169 En 1947, CHANCO quitte PARIS pour la Côte d’Azur : lieu prédestiné pour les créateurs. Il y retrouve des artistes connus : PRÉVERT, CAVAILLÈS, COCTEAU, LÉGER, MIRO, TRÉNET, ÉLUARD et BRACQUE. Il retrouve PICASSO à Golf JUAN.
Ses créations reviennent vers la figuration, avec de nombreux croquis, aquarelles, huiles et gouaches. Sa palette sort des ténèbres pour s’éclaircir et jaillir sous la lumière : les couleurs deviennent méditerranéennes.
Dans son atelier de ROQUEFORT LES PINS, il peint des natures mortes et des objets posés sur les nappes ; les couleurs sont éblouissantes, pénétrées par la lumière. À VALLAURIS, en 1951, CHANCO revient vers la céramique et la poterie. Pierre LABASQUE, fils d’Henri LABASQUE et céramiste, lui enseigne le tour et l’art du feu. CHANCO partage l’atelier avec Marc CHAGALL et le peintre américain Bob EBERS.
Dans les années 50, CHANCO s’intéresse à l’art abstrait et les aplats de couleurs pour traduire des impressions, des émotions suscitées par la vie. Il fait pénétrer dans ses toiles, une grande vigueur provenant d’une mystérieuse alchimie du physique et du mental, refusant toute banalité académique. Il insère dans ses œuvres, des collages et matériaux divers : papier, tissus, toile de jute, etc.
En 1960, il se produit « le mystère CHANCO » : il décide de détruire par un autodafé, la quasi-totalité de ses œuvres picturales depuis sa période montmartroise des années 30. Il peint toujours en amateur ; en parallèle il exerce son métier d’audioprothésiste à NICE. Il estime qu’un artiste qui ne peut pas se renouveler est prisonnier de lui-même ; c’est dans la diversité d’expression que la personnalité s’installe. Il donne pour explication à son geste – et sans regret : - « …mais je continuais à peindre en amateur. J’accumulais et quand j’en avais trop je détruisais ».
De 1961 à 1975, la quête CHANCO ne se limite pas à l’autodafé, fort heureusement, elle se poursuit par une période intense où il peint spontanément, quasi instinctivement, sans se soucier des jugements de valeur. C’est pour lui une forme de renaissance qu’il qualifie de « kaléidoscopique ». - « C’est en regardant dans un kaléidoscope que ça m’a donné l’idée de faire la même chose. D’ailleurs, je ne fais pas d’effort, ça vient naturellement, je ne cherche pas à comprendre ».
Le kaléidoscope transfigure les êtres, les objets. Il en résulte des compositions puissantes, les effets sont surprenants : les personnages deviennent étranges, extravagants et insolites.
L’influence cubiste de CHANCO déstructure les personnages, il crée ainsi, un style personnel aux couleurs vibrantes. De 1971 à 1986, CHANCO réalise de très grandes œuvres et s’adonne avec passion à son art. Son œuvre est présentée au JAPON durant une année par la Japan International Artist Society.
En 1986, Il devient membre de l’Académie Européenne des Arts – Sciences – lettres. Sur les recommandations d’un ami commissaire-priseur à PARIS, CHANCO accepte de vendre aux enchères ses peintures et dessins. Il est très bien accueilli par les collectionneurs et les professionnels du marché de l’art.
Durant la période 1986 – 2008, CHANCO réalise de nombreuses ventes publiques à PARIS et en province. C’est aussi durant cette période qu’il rencontrera Louis LOUSTALOT, qui à son tour leur présentera Lili P. (Liliane POUL, Gilles NAJA, etc...
En 2000, il fait éditer le premier de ses 4 catalogues raisonnés, ils regroupent l’intégralité de son œuvre. : 176 177 Tome 1 (1928 - 1998) aux éditions du Cercle d’art. Tome 2 et 3 (1999 - 2001) Imprimerie Trulli à Vence. Tome 4 (2002 - 2009) Imprimerie Trulli à Vence.
En 2008 – 2009, la galerie Évènement (à VALLAURIS) édite 10 céramiques en 3 dimensions à partir des œuvres de CHANCO des années 1960 à 1970. « Un clown offrant une marguerite » - céramique – 99 x 80 cm Collection Louis LOUSTALOT En 2013, CHANCO est classé parmi le top 100 des artistes français vivants (magazine Art Actuel de novembre-décembre 2013 – n°89). Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections, notamment en France, en EUROPE, aux USA, au CANADA et en AUSTRALIE. 178 179 Devenu centenaire, il faisait preuve d’une vitalité extraordinaire, et toujours créatif ! Il a peint jusqu’à la veille de sa mort (le 11 juillet 2017), suite à une exposition rétrospective de 1937 à 2016, place des Vosges à PARIS, par le galeriste Michel ESTADES.
La peinture exubérante du créateur, fascine, étourdit, incite à découvrir les vérités les plus secrètes. D’après JEAN-ROBERT, commissaire-priseur, « la peinture de CHANCO se situe au plus loin des laboratoires d’essai, et peintures cérébrales, du délire intellectuel qui caractérise certaines peintures d’aujourd’hui, mais au plus près de l’instant brûlant, du choc violent de la création. L’artiste projette le fantastique qui l’habite et le fait vivre ». Il ajoute : « CHANCO a fait sienne la devise du maître de Mougins ». « L’art est subversif. Comme le feu de Prométhée, il doit être dérobé pour qu’on s’en serve contre l’ordre établi ».
LES EXPOSITIONS
1928 / Exposition des Beaux Arts de LOCHES – premier prix
1932/ Salon des peintres MONTMARTROIS 1934/ Salon des peintres MONTMARTROIS
1947 – 48 / Salon d’Hiver (Paris) Salon des Indépendants (Paris)
1950 / Exposition personnelle Galerie Péret (Nice)
1952-54/ Exposition de groupe à CANNES, ANTIBES, MONACO, PARIS, NICE
1958/ Salon des Indépendants (PARIS) Festival de la peinture contemporaine (ANTIBES)
1964/ Musée du Bastion Saint André (ANTIBES)
1965/ Palais des Beaux-arts (CHARLEROI – BELGIQUE)
1974/ Exposition particulière à la galerie de l’ILE SAINT LOUIS (PARIS)
1975/ Culturel Centrum à HASSELT (BELGIQUE)
1981 – 82/ Exposition itinérante au Japon organisée par la Japan International Artist Society
1984/ Salon des Indépendants (PARIS)
2006-07/ Yvon POULLAIN mécène et amoureux des arts, expose CHANCO pendant 4 mois au musée 15 square de Vergennes – PARIS 15e
2010/ Exposition au musée de BORMES-LES-MIMOSAS.
« On partage la même passion, la même fureur de créer, j’aime votre style très personnel ». PICASSO 1948, GOLF JUAN